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Alors et aujourd'hui encore

Au commencement, tout ce passe comme si…

Notamment comme si la réalité était que les choses que nous conduisons sont celles sur lesquelles nous investissons de l'énergie. Comme si nos actions n'agissaient que là où nous mettons de l'énergie.

Que, si j'utilisais de l'énergie que j'ai pour agir sur le verre d'eau là sur la table, l'action qui en découlerait agirait sur ce même verre. Que, si je voulais que le verre bouge, il faudrait que j'y investisse de l'énergie pour le faire bouger. Si je voulais prendre ce verre pour boire l'eau qu'il contient, il me faudrait focaliser mon énergie sur le verre par le biais d'une de mes mains.

Cela pourrait peut-être paraître moins évident dans l'autre sens, moins visible: que si par “maladresse” ma main renversait le verre qu'il y a sur la table, c'est que j'aurais forcément envoyé, là sur ce verre, de mon énergie par le biais de ma main. J'aurais “conduit” ma main sur ce verre.

J'avais 18 ans et j'allais commencer à apprendre à conduire. J'avais une très forte peur de rouler sur le trottoir et d'écraser les piétons. Anticipant la première leçon de “pratique”, je m'étais juré de me concentrer sur ce danger afin d'éviter la catastrophe (faut aussi dire qu'en cette période de crise pétrolière – 1973/74– j'avais d'autres problèmes encore avec le concept “automobile”).

Durant la seconde leçon, le moniteur chargé de mon apprentissage me fait arrêter dans le parking d'un grand magasin et me dit que j'ai, quand je conduis en ville, une méchante tendance à me diriger vers le trottoir. Il me dit que cela est dangereux, qu'en roulant ainsi de plus en plus près du trottoir, je risquais de happer voire écraser un piéton.

Je lui parle, alors et aujourd'hui encore, de ma peur phobique d'écraser un piéton sur le trottoir et que je faisais tout justement pour l'éviter, que probablement je n'étais pas fait pour conduire une voiture, que…

Il m'explique, alors et aujourd'hui encore, que ma tendance à diriger la voiture vers le trottoir venait peut-être du fait que ma peur faisait en sorte que j'y investissais de mon énergie. Qu'en faisant du trottoir ma cible, fût-ce pour l'éviter, j'y dirigeais la voiture tout naturellement. Peut-être. Il me conseille, plutôt que de focaliser mon énergie sur là où je ne veux pas aller, d'essayer de la conduire vers là où je veux aller. Et si cela me demande du courage, il faudra alors de mon courage…

Et tout se passe comme si je poursuis ma… non. Tout se passe comme si, aujourd'hui encore, j'apprends à conduire.

Alors?

Alors.

Santé ou maladie… Que souhaiterions-nous apprendre à conduire?

Courage oblige.

26 août 2020

25/08/2020 14:02 · david
start.txt · Dernière modification : 11/09/2020 15:46 de david