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Traitement autoritaire du Covid-19: violence institutionnelle

Alors que certes la “violence institutionnelle” est une notion floue qui, en droit, semble plutôt limitée à des milieux institutionnels fermés abusifs –à l'égard de personnes rendues ou devenues vulnérables du fait de leur dépendance de ces milieux institutionnels–, le traitement autoritaire du Covid par certains Etats (France, Belgique, Espagne, Royaume-Uni…) semble avoir, sur des populations entières, des conséquences psychiques graves qui s'apparentent aux états que l'on constate chez des personnes vulnérables victimes de violence institutionnelle.

Le point de vue se défend dès lors que l'on considère que les Etats ont décrété de façon autoritaire:

  1. que toute personne se sentant en bonne santé est suspecte par l'autorité d'être malade d'une maladie contagieuse (covid-19);
  2. que le citoyen se sentant en bonne santé est donc d'un jour à l'autre considéré comme coupable de communiquer à d'autres une maladie qu'il n'a pas sans pouvoir apporter de preuve crédible;
  3. que le citoyen en bonne santé doit se comporter en société comme s'il était un patient à l'hôpital, c'est-à-dire rester “dans sa chambre”. Lorsqu'il sort. il doit respecter les mêmes règles (“gestes barrières”) que celles imposées en milieu hospitalier, y compris porter un masque.
  4. que tout non-respect de ces règles imposées d'autorité est sanctionné sévèrement comme un délit, à cette différence près que toute personne est présumée coupable.
  5. qu'au bout du compte, le seul traitement possible contre la maladie, que l'on soit malade ou non, est la soumission à l'unique traitement fourni par l'autorité.

Cette situation crée, dans l'esprit des citoyens, l'idée que dorénavant le milieu social dans lequel ils évoluent est de fait un milieu hospitalier, et que donc ils sont soumis à ce milieu devenu fermé et dépendants de lui.

Dan l'esprit des citoyens, ils sont devenus vulnérables du jour au lendemain, comme l'est un patient dans un hôpital, un prisonnier en prison, un enfant dans une école, une personne âgée dans une maison de repos.

Cela est d'autant plus puissant que les traitements contre la maladie ont été interdits, voire supprimés et décrétés dangereux voire inexistants.

Les autorités ont fait du covid-19 une accusation par rapport à laquelle nul n'est innocent et contre laquelle nul ne peut se défendre.

L'on peut se demander combien de personnes se sentant en bonne santé et alimentant les files d'attente des tests PCR, sont plus à la recherche désespérée d'un moyen pour tenter de prouver leur “innocence” que de chercher à se rassurer sur leur état de santé. Pour ne découvrir ensuite que cela était un leurre.

Si, dans cette situation, l'autorité –ici, le pouvoir politique– exploite abusivement cette perception de vulnérabilité qu'elle a elle-même créée, elle se ferait coupable de “violence institutionnelle”.

Or l'imposition par l'autorité à tous les citoyens de ce nouveau milieu “socio-hospitalier” sans ouvrir le moindre dialogue avec eux –sans même essayer de dialoguer–, peut être considérée comme de la violence institutionnelle. Cela semble d'autant plus le cas qu'il ne s'agit pas ici d'entrer volontairement dans un hôpital en signant un document informant clairement de la conduite et des règles à respecter. Ici, l'autorité a transformé le milieu de vie habituel des citoyens en milieu hospitalier, sans consultation et sans demander l'accord des citoyens.

Les règles de ce nouveau –donc forcément inconnu et angoissant de nature– milieu socio-hospitalier, apparaissent, pour les citoyens, comme incompréhensibles, incohérentes, absurdes, inutiles et changeant de jour en jour. Dans ce cadre, la privation d'informations, d'explications, de débats, d'échanges verbaux, et l'instauration au contraire par l'autorité d'une pensée unique concernant une matière angoissante accompagnée de signes de censure pour qui s'en écarte, aggrave sensiblement le désarroi psychique de citoyens et leur perte de repères.

La persistance dans la façon autoritaire de laisser aucun choix aux citoyens pour gouverner leur vie et de les forcer à transformer mentalement leur lieu de vie ouvert ordinaire plutôt cohérent et connu en un milieu fermé “d'exception” soumis, incohérent et anxiogène, tout en n'offrant aucun dialogue et en accusant et sanctionnant moralement et juridiquement certains (pris au hasard) qui n'obéissent pas, a des conséquences psychiques sur les citoyens.

Et tout semble indiquer que ces conséquences sont parfois très, très graves.

Similaires à celles qu'expriment toutes les victimes de violence psychique et de punition collective systémiques, ces conséquences sont la démonstration que l'autorité procède de façon abusive et violente. Dès lors que (1) les citoyens sont transformés en être vulnérables, (2) ils sont présumés coupables de ne pas respecter des règles incohérentes qui changent incompréhensiblement de jour en jour, et (3) qu'on leur oblige de percevoir leur milieu ouvert habituel et connu comme un milieu d'exception fermé anxiogène, l'on peut raisonnablement accuser l'autorité d'infliger d'une violence institutionnelle caractérisée à l'ensemble de sa population.

Il serait temps de porter cette accusation devant la justice.

En illustration à ces propos:

Ci-dessous, extrait d'une vidéo de témoignages de médecins produit par Initiative Citoyenne (http://initiativecitoyenne.be/)

Autre opinion qui évoque le concept de “violence institutionnelle”:
https://jdmichel.blog.tdg.ch/archive/2020/10/20/covid-19-le-non-sens-309943.html#more

billetsdou/billet_02.txt · Dernière modification : 24/10/2020 07:18 de david